A l’inverse de plusieurs pays, de l’Australie à Singapour, le gouvernement chinois ne compte pas abandonner de sitôt sa stratégie “zéro Covid” adoptée depuis le début de la pandémie. Pour éviter un retour du virus, Pékin délivre des visas au compte-gouttes pour les hommes d’affaires étrangers et leur famille, limite les vols internationaux à 2 % de ce qu’ils étaient avant l’épidémie et impose une stricte quarantaine en hôtel.
Toutefois, depuis début septembre, les Français n’ont plus besoin d’une lettre justifiant l’urgence d’un déplacement international. « On peut donc techniquement se rendre en Chine lorsqu’on a un permis de résidence, affirme le Français Thomas Chabrières, créateur de l’agence de tourisme « Insiders Experience » à Shanghai. Ici, aujourd’hui, c’est 14 jours de quarantaine dans un hôtel et une semaine à domicile. Si vous allez dans le Jiangsu, juste à côté, c’est 14 jours à l’hôtel et 14 jours à domicile, durant lesquels on vous prend la température plusieurs fois par jour et deux fois par semaine un test PCR. »
Quoi qu’il en coûte, le pays le plus peuplé au monde poursuit sa volonté d’éradiquer le virus et en fait une véritable fierté nationale. La Chine s’est lancée dans la construction d’immenses centres de quarantaine autour des principales villes, notamment à Canton, qui devraient remplacer les quarantaines dans les hôtels. D’après le dernier recensement, en l’espace de dix ans, le nombre d’étrangers présents à Pékin et à Shanghai est passé de 316 000 à 226 000. Selon la Chambre de commerce américaine, le renforcement des restrictions sanitaires a même entraîné un « exode des expatriés » ces derniers mois. Sans surprise, les JO d’hiver de Pékin, en février prochain, n’accueilleront pas de spectateurs venant de l’étranger.ovid